Puente la Reina-Gares: un jumelage et des liens à amplifier!

    La Fête du Piment des 27 et 28 septembre était l'occasion pour Hermanada, qui a relancé ce jumelage il y a dix ans, de programmer une visite de la ville de Puente samedi matin puis un repas. Un encierro se déroulait en fin d'après-midi. Le lendemain matin c'était la Foire aux artisans puis la course de Layas qui rassemblait à nouveau la foule.

La présidente de l'office du Tourisme de Puente,
 la prof de français, la présidente d'Hermanada
photo: OM - média40500

    "Développer les liens avec Puente La Reina, ville espagnole jumelée avec Saint-Sever (depuis 1973, ndlr), servir de relais aux diverses associations de la communauté des communes du Cap de Gascogne pour organiser tous les échanges possibles sur les plans tant culturel, éducatif, sportif, humain que festif"; telles sont les missions que l'Association Loi 1901 Hermanada s'est fixée dans ses statuts. Les Fêtes sont l'occasion de retisser des liens et de nouveaux contacts. Comme le week-end des 27 et 28 septembre dernier, à l'occasion des ferias (les foires) qui débutent avec cette feria del piquillo (fête du piment).

 

Hermanada avait donc affrété samedi matin un bus dont ont profité plusieurs associations: le cours d'espagnol, Osmosa, Jeune aficion et Es Lo Que Hay. On apprendra qu'un autre bus affrété par le Comité des Fêtes transportera également une grosse délégation de l'équipe municipale d'Arnaud Tauzin. Le Maire qui a fait le voyage à part arrivait samedi en soirée. Les deux délégations avaient également deux programmes distincts, se croisant par moment ici et là. On sait que le Maire de Puente avait prévu de faire visiter la Ville à la délégation de l'équipe municipale le dimanche matin.

    Sur le planning d'Hermanada, c'est samedi en fin de matinée, quasiment à la descente du bus que s'est déroulée la visite de la Ville par l'Office du Tourisme et par des élèves de la classe de français du collège local des Pères réparateurs accompagnés de leur professeur Mathilde, une française originaire de Bourgogne, par ailleurs désireuse d'échanges épistolaires avec des français et qui aimerait bien que ce soit avec des enseignants d'établissements publics ou privés de St-Sever, histoire de renforcer un peu plus ce jumelage (mathildehugrel@ono.com).

    Comme Saint-Sever, Puente-la-Reina-Gares compte dans ses murs et aux alentours plusieurs couvents, cloîtres et églises. Il faut garder à l'esprit que cette ville est le point de rencontre de toutes les routes des pèlerins européens qui ne font plus qu'une à partir de là. Les élèves nous font donc découvrir ce Patrimoine religieux à commencer par l'église du Crucifix qui a la particularité d'avoir deux parties: en passant un portail qui représente les péchés capitaux on découvre en effet une partie romane historique dédié à Santa-Maria de las Huertas et un doublement gothique. Dans cet dernière partie on trouve un Christ crucifié en bois qui existait déjà en 1328! 

    Ensuite en plein centre du bourg se dresse l'église Santiago bâtie à l'origine au 12ème siècle mais restaurée presqu' intégralement au 16ème siècle et qui contient notamment une statue en bois polychrome et des enrichissements dorés partout. 

    Arrivés à l'autre bout de cette rue principale, qu'on ne quitte pas, nous découvrons le pont roman du 11ème siècle dont il ne reste qu'une tour, côté ville. La tour à l'autre bout du pont et celle du milieu qui contenait une Vierge ont disparu. La vierge se trouve dans un autre église: San Pedro. Le pont a notamment résisté à la grande crue de 1787 qui a pourtant failli le submerger à ses extrémités.

    Sur cette rue principale et la place de la Mairie aura lieu ensuite un encierro en fin d'après-midi. A noter le lendemain, après la Foire aux artisans de dimanche matin à laquelle trois commerçants français participaient (dont deux de St-Sever et un de Mugron), le traditionnel buffet solidaire devant les danses des grosses têtes, puis la fameuse course des layas, sortes de fourches ancestrales qui servaient à retourner la terre. 

    Il ne restait plus qu'à repartir avec dans les bagages pas moins d'une demi-tonne de piments au total, souvenir d'un week-end fort sympathique avec ce sentiment que des deux côtés des Pyrénées nous avons un Patrimoine historique commun, des désirs d'échanges et un jumelage à enrichir!  - OM

Toutes les photos: Olivier MARTIN / média40500 (C)