"Le hasard du calendrier" ne trompait personne vendredi dernier au soir de la réunion publique de la liste "Ensemble avec Alain Rousset" qui était organisée par Marjorie Fauthoux, conseillère municipale de St-Sever et benjamine du Conseil communautaire. Avant de laisser la parole à la tête de liste landaise Renaud Lagrave, elle a tenu a dénoncer une "manoeuvre politicienne" du Maire de droite lui même candidat aux régionales sur la liste "Génération Nouvelle Région avec Virginie Calmels".
 |
| photo: vidéo média40500 |
Visiblement à la fois très émue et très fière et donc aussi un peu en colère, elle a passé les dix premières minutes sur quinze, à la tribune, pour dénoncer la convocation envoyée quelques jours avant pour un Conseil municipal à Saint-Sever le même jour et à la même heure, alors que la date de la réunion publique de la liste Rousset est connue de la mairie de St-Sever depuis deux mois! Elle martèle: c'est "une attitude anti-républicaine et anti-démocratique que de procéder à ce genre de manoeuvre et de saboter un petit peu - même beaucoup - la campagne électorale de l'un de ses adversaires politiques". Elle pense que "ça ne fera pas élever le débat" et que c'est même "à la limite de la correctionnelle", et que ce sont même "des enfantillages, quoique même à la maternelle on est moins enfantin dans le comportement". Elle a tenu, dit-elle, à ce que ses cinq collègues siègent au Conseil municipal "pour ne pas laisser le loisir à Arnaud Tauzin de s'exprimer sur le fait que l'on aurait été absent et qu'on ne ferait pas notre devoir d'élus de l'opposition". De fait si Marjorie Fauthoux était logiquement à sa réunion publique, Olivier Martinez, André Lafargue, Alain Harambat, Nadine Pinchauret et Jacqueline Cellier étaient bien au Conseil (5 sur 6), contre un tiers d'absents par contre à droite (7 absents sur 21, dont 4 adjoints).
 |
| photo: média40500 |
Avant de laisser la parole au Vice-président sortant de la région, Marjorie Fauthoux a tenu à conclure son propos par un thème qui lui "tient particulièrement à coeur" et qui rassemble à gauche: la Solidarité. Un "terme dénigré par la droite qui la renvoie au rang d'assistanat". La Solidarité qui a été "jusqu'à présent au coeur des politiques volontaristes menées par la Région Aquitaine en matière d'éducation et de jeunesse, de formation professionnelle, d'apprentissage, de logement, de transports, de développement économique, d'aménagement du territoire, d'emploi, dont les résultats et les réussites ne sont plus à démontrer". Des propos au final très fortement applaudis par l'assistance.
Après être revenu brièvement sur la "petitesse" du maire de St-Sever qui n'est pas "à la hauteur du débat démocratique", Renaud Lagrave affirme que, lors des séances de la commission permanente, il a eu "parfois honte des interventions" d'Arnaud Tauzin: "ses seules interventions ont été pour supprimer les aides de la région aux syndicats de salariés et pour les laisser à tous les autres: les syndicats des patrons". Il affirme ne pas l'avoir entendu sur d'autres sujets" ou alors Renaud Lagrave affirme qu'il a, avec lui-même au tourisme ou Stéphane Delpeyrat à la jeunesse et aux sports, trouvé à qui parler".
Ensuite il a tenu à présenter les candidats de la liste landaise, "renouvelés à 70%" avec une moyenne d'âge de 43 ans (voir vidéo ici et ci-dessous entre les minutages 23 et 27). Puis il a expliqué le fonctionnement "spécifique" de la Région Aquitaine ou la société civile est associée aux informations et aux décisions à travers le CESER (Conseil économique social et environnemental de la Région), un co-construction des délibérations qui sont ensuite votées. Il a par ailleurs dénoncé les "slogans de campagne de la droite et de l'extrême droite" qui invoquent le matraquage fiscal des socialistes à la Région et dont il présume qu'il s'agit soit "d'une méconnaissance soit de la désinformation" par rapport à ce qui se passe à la région. En effet le conseiller sortant rappelle que la seule fiscalité de la région est celle d'une partie des recettes des droits de timbres des cartes grises! "95% du budget régional sont des dotations de l'Etat". Il n'y a donc "plus de fiscalité" à la Région, conclue-t-il.
 |
| photo: média40500 |
La nouvelle région devra "réinventer des interventions" en matière de développement économique où "elle sera seule compétente avec les Communautés des Communes". Des choix assumés par les sortants en matière économique d'aide à l'industrie en Aquitaine. Et si les statistiques montrent "qu'il y autant d'emplois créés que supprimés dans l'industrie en Aquitaine, c'est aussi grâce à la Région". Des soutiens et des aides également à la filière du tourisme, de l'aéronautique qui, sinon, soit délocaliseraient soit licencieraient. Avec un règlement simples: "elles ne doivent en contrepartie pas verser de dividendes aux actionnaires". Pour garder les étudiants aquitains, la Région a souhaité aussi aller au-delà de ses compétences notamment en matière de recherches et développements et les écoles de formations de pointe pour les filières aéronautiques ou du bois, par exemple, qui sont des priorités afin que des entreprises s'installent là où il y a les compétences. La Région Aquitaine est par ailleurs fière d'accompagner les universités avec la construction de "3.000 logements pour les étudiants sur les 6.000 créés en France".
Les autres fiertés des conseillers sortants sont la formation professionnelle des jeunes et des demandeurs d'emploi qui débouche "presque à chaque fois sur un emploi". Mais aussi les maisons de santé accompagnées sur tout le territoire, la valorisation du patrimoine pour "certains". L'autre grand sujet est le transport et les choix de n'investir "que sur le ferroviaire avec 2,2 milliards dont seulement 350 millions pour la LGV et plus rien sur les routes": renouvellement des locomotives, travaux sur les voies qui sinon fermeraient, selon Monsieur Lagrave, car "RFF est en déficit" et ne les entretiendraient même plus. Et la fréquentation dans les TER est au rendez-vous: "+70% sur les cinq dernières années". Et donc les axes d'actions des candidats avec Alain Rousset dans la future 1ère région de France, en taille et en superficie agricole, seront "la mobilité, les maisons de santé, le très-haut débit internet" avant 2021. En tout cas Renaud Lagrave insiste sur la "proximité des candidats". Il espère le score "le plus bas possible" pour la liste FN pour "l'image de l'Aquitaine" qui "a toujours été une terre d'accueil". Il fustige aussi la "campagne éclaire" de la liste de droite où "il y aurait 7 battus des dernières départementales". Il souhaite donc, "non pas pour leurs personnes", mais surtout pour la "jeunesse d'Aquitaine, qui va mieux maintenant qu'avant leur mandat", conserver la Région à gauche. Vidéo intégrale du meeting 1h24. - Olivier MARTIN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire