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vendredi 19 juin 2015

"Du déni d’une réalité démocratique…"

Par Marjorie FAUTHOUX
Conseillère communautaire,
Conseillère municipale de St-Sever


    Dans son blog parfumé aux senteurs fortement incommodantes, Madame DUPRAT nous fait part avec l’acidité du ton ironique qu’on lui connaît, de son goût amer quant à l’issue du vote communautaire portant sur la relance du projet médiathèque. Belle démonstration de mauvaise foi…
    Surtout si l’on s’attache à regarder dans le rétroviseur 6 mois en arrière pour se remémorer avec délectation la position qui était la sienne et celle de toute l’équipe de Monsieur TAUZIN… les lecteurs et électeurs seront certainement les témoins amusés de ce retournement de veste magistralement propice et dont seule une troupe de contorsionnistes affûtés pourrait détenir le secret.
    Outre le fait qu’il est exclu de revenir ici sur une bataille stérile de chiffres, ou encore sur un débat démocratiquement statué par la sanction du vote de lundi soir en conseil communautaire, il semble cependant intéressant de s’attarder plutôt sur les termes employés, la sémantique usitée et les thèmes développés dans ce propos tout aussi consternant de contre-vérités qu’affligeant de contre-sens (…voire de non-sens…).
    Attardons-nous donc à procéder à ce que l’on pourrait appeler une explication de texte...
    Tout d’abord, je dois avouer que j’approuve complètement les propos de Madame DUPRAT lorsqu’elle relève des problèmes d’implication et de comportement chez les élus… manque d’assiduité aux réunions ou commissions, manque d’intérêt pour la lecture des comptes-rendus ou enfin manque de soutien pour le projet de maintien d’un service de lecture public sur le territoire. Néanmoins, peut-on reprocher à ses opposants ce sur quoi l’on est pas irréprochable? Aussi, revenons sur ces trois sujets plus précisément: 

    Premièrement, concernant la remise en cause de mon assiduité en commission médiathèque, et pour simple rappel: d’une part, loin de mettre en doute la qualité du travail réalisé sur ce projet depuis de nombreuses années, j’ai au contraire souhaité intégrer cette commission par réel intérêt personnel à cette compétence communautaire, d’autre part, exerçant une activité professionnelle soignante au sein d’une structure publique, il ne m’est pas toujours possible de participer à toutes les réunions, surtout lorsque celles-ci sont planifiées en journée. Comme n’importe quel élu actif d’ailleurs.
    Or, sur les 7 commissions médiathèque organisées sous la nouvelle mandature communautaire, 3 ont eu lieu en journée. Il est donc vrai que j’ai dû m’excuser 3 fois pour les raisons invoquées mais certainement pas par manque d’assiduité ni par certitude de pouvoir faire avorter ce projet.
    Ce type de sous-entendu déplacé est indigne d’une élue pourtant expérimentée et qui devrait savoir que vie professionnelle et vie publique sont parfois certes difficilement conciliables mais pas incompatibles. 
    En tout cas, ce type de propos permet de mettre en évidence une insuffisance certaine quant à la connaissance du fonctionnement institutionnel. En effet, nous sommes étonnés qu’elle en ignore les règles élémentaires. Aussi, devrait-elle savoir que seul le chef de l’exécutif, c’est-à-dire ici le Président de la Communauté des Communes, est dépositaire de l’ordre du jour…

    Deuxièmement, concernant les comptes-rendus à présent: justement, si les comptes-rendus avaient été lus assidûment par les bons soins de Madame DUPRAT, elle aurait pu se rendre compte que précisément ces trois commissions ont été prévues à 14h ou 14h30.Ce qui justifiait mes absences pour raisons professionnelles. 
    Et si les comptes-rendus avaient été lus régulièrement par Madame DUPRAT, elle aurait pu se rendre compte également que Madame BABERT membre de la commission et Madame BERGINIAT se sont également faites portées pâles respectivement cinq fois et trois fois. Certainement des impératifs professionnels également et nous ne permettrons pas d’en douter. 
    Et si les comptes-rendus avaient été lus attentivement par Madame DUPRAT, elle aurait enfin pu constater que les élus de la commission médiathèque, tous attachés à maintenir ce service public sur la Communauté de Communes du Cap de Gascogne, en ont TOUS prononcé l’absolue nécessité. Nous nous sommes opposés au projet proposé au vote lundi soir dans le strict respect de nos positions prises il y a déjà six mois auparavant à savoir: 
    OUI à la continuité du service,
    OUI à l’accès à la culture au plus grand nombre,
    OUI au maintien de la compétence lecture publique, 
    OUI à un projet de rénovation et de mises aux normes à moindres frais pour la collectivité (pour mémoire il y a 6 mois Monsieur TAUZIN qui n’avait pas voté pour le projet, appelait solennellement à une réhabilitation à minima comme nous l’avons réaffirmé lundi soir…),
    NON au projet initial déjà présenté à l’assemblée communautaire en décembre 2014 et qui avait fait l’objet d’un refus démocratiquement acté. Et c’est bien parce que nous avons lu les comptes-rendus que nous avons désapprouvé à la majorité le projet alternatif soumis au vote lundi dernier. 
    La constance de notre position est incontestable… On ne peut en dire autant des positions versatiles adoptées par l’ensemble de l’équipe de Monsieur TAUZIN. Aujourd’hui il s’érige, dans un élan de démagogie sans pareille, en fervent défenseur de la culture à travers ce projet médiathèque. Nous pouvons légitimement être interpellés et même interrogatifs devant sa volonté contradictoire, dans un autre contexte, de vouloir priver les enfants du territoire de l’accès à l’école de musique de SAINT-SEVER. Et par la même aux enseignements prodigués par des professionnels qualifiés du Conservatoire Départemental des Landes. « L’accès à la culture pour le plus grand nombre » disait-il?... De telles initiatives, dont nous pouvons évaluer toute la pertinence politique, nous laisse en proie au doute.
    Il y en a assez de ce genre d’ineptie! Ce n’est ni sérieux ni responsable… on ne pas dire tout et faire son contraire! On ne peut décemment pas crier au loup, à une situation financière de la ville de SAINT-SEVER calamiteuse, ou encore à l’économie drastique de l’argent public et à la contrainte budgétaire étouffante, pour ensuite se proposer de récupérer une compétence communautaire telle que la lecture publique. Nous pouvons tous en déduire que les coûts de fonctionnement retentiraient directement sur la collectivité et impacteraient inévitablement sur la fiscalité locale…à la défaveur du contribuable bien entendu.
    Il suffit de lire les comptes-rendus pour s’apercevoir de cette incohérence politique chronique est non seulement délétère au débat public mais sclérose également de façon inquiétante les perspectives d’actions sur notre territoire.

    Troisièmement, quant à la notion de continuité du service public, tous les élus sont unanimement d’accord pour veiller à ce que les enjeux majeurs de préservation des services de lecture publique, notamment en terme de qualité de service et d’emplois, soient prioritaires dans la mise en œuvre d’un prochain projet d’équipement. Il est ainsi particulièrement sournois de faire croire à l’imaginaire collectif que l’abandon du projet, soumis au vote le 15 juin au soir, signifierait automatiquement l’abandon des cinq emplois chargés du fonctionnement des services de cet équipement. Entretenir des amalgames de ce genre dans des propos à teneur hautement anxiogène (et sur les bases de contre-vérités), relève de la désinformation et de la manipulation de l’opinion publique! 
    Qui sont les usurpateurs? Qui sont les trompeurs? Qui sont les déloyaux? Les (é)lecteurs en seront seuls juges… Il n’est pas question de supprimer des emplois puisqu’il n’est pas question d’abandonner la compétence communautaire "lecture publique". Il n’est pas question d’abandonner la compétence lecture publique puisque il n’a pas été question de voir figurer cette délibération à l’ordre du jour d’un Conseil communautaire. Et quand bien même elle viendrait à apparaître à l’ordre du jour du conseil communautaire, nous réaffirmerions FERMEMENT, NOUS LES 17 élus s’étant prononcés MAJORITAIREMENT CONTRE le projet de réhabilitation, notre attachement à cette compétence et votant contre son abandon! Comme nous nous y sommes engagés le 15 juin devant l’assemblée communautaire. 
    Il suffira de lire le compte-rendu de ce dernier Conseil pour prendre connaissance des positions adoptées par chacune des parties ainsi que des réponses apportées par le Président de l’organe communautaire… Mais nous sommes certains que Madame DUPRAT s’attellera avec assiduité à cette tâche pour laquelle elle portera assurément dorénavant un plus grand intérêt…
    Enfin, certains apprécieront le mépris avec lequel Madame DUPRAT considère la population de ce territoire rural. Un mépris clairement exprimé dans une remarque qui semble certes anecdotique, mais que bon nombre ont su relever. Cette réflexion fait référence à l’absence d’intérêt porté par nos administrés à la culture, si ce n’est « celle du maïs »… 
    L’ensemble de ses considérations antinomiques devient difficile à suivre… 
    Peut-on se placer en sauveur de l’accès à la culture « pour les plus démunis » et par la même occasion dénigrer et stigmatiser une catégorie socioprofessionnelle d’une population? Peut-on ironiser sur un présumé niveau d’ignorance de cette même population? Comment peut-on insinuer par de tels propos, qu’un territoire rural, qui doit aussi son développement économique à la culture du maïs, ne se sent ni concerné par le domaine culturel ni à la hauteur des enjeux qui s’y rapportent? Il faut savoir que les « cultivateurs » de maïs ont eux aussi accès à internet et aux divers blogs… Ils ont ainsi déjà eu tout le loisir d’apprécier la remarque désobligeante…
    Quand la pratique du dénigrement s’affiche explicitement comme unique argumentaire dans le débat public, c’est peut-être que les idées viennent à faire cruellement défaut… - MF

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