St-Sever: les frais financiers liés à la dette baisseront de 1,45 point

L'Adjoint aux Finances, aidé par un Cabinet extérieur d'experts, a été
 félicité par le Maire et applaudi par les élus de la liste de droite. La
Gauche avait déjà quitté la séance depuis déjà quelques minutes (relire).
photo média40500

    Selon le Maire les frais financiers liés aux emprunts de la Ville représentaient 4,41% du budget et il a félicité Jacques Choulet adjoint aux finances lors du dernier Conseil municipal d'avoir pu, avec l'aide d'un cabinet d'experts, obtenir une renégociation de la dette faisant tomber le taux des frais financiers à 2,96% (minutage 1:11:54 à 1:13:00 de la vidéo média40500 ICI). Arnaud Tauzin précise que c'est "l'aboutissement d'un an et demi de travail" pour l'Adjoint aux Finances aidé d'un cabinet d'experts. Un travail qui a valu à Monsieur Choulet les applaudissements de tous les élus présents, car au moment de cette annonce les élus de gauche avaient tous quitté la séance depuis déjà quelques minutes (relire article du 2 juillet).
    Il était urgent, suivant les préconisations de la Cour des Comptes (relire une analyse du 27 avril), de baisser les dépenses. La Cour qui invitait notamment l'équipe municipale a baisser également la Dette de la Ville en elle-même. Or celle-ci a fortement augmenté l'an dernier d'1,28 millions d'euros pour une raison simple: "la ville a remboursé 740.000€ d'annuités de la dette" en 2015 (Arnaud Tauzin, voeux du 10 janvier 2016) mais quelques jours plus tôt, lors du Conseil municipal du 28 décembre 2015, le Maire avait annoncé aux élus avoir souscrit QUATRE nouveaux emprunts pour un montant total de 2,02 millions d'euros "dans le cadre de ses délégations" - c'est-à-dire tout seul (voir la vidéo ici et ci-dessous)! Un premier emprunt au taux de 2,24% d'un montant de 740.000€, soit exactement le montant de la somme remboursée "pour faire face aux investissements de 2015", ce qui n'est pas étonnant si l'on se réfère à l'état des comptes! Ensuite un emprunt de 800.000€ pour acheter 12 hectares de terrains à Nauton sur 17 ans - lui qui ne voulait pas "endetter les générations futures" et "ne pas dépenser l'argent qu'il n'avait pas" - et pour y construire seulement "100 logements à proximité du centre-ville" avec l'objectif "d' augmenter la population de 400 personnes" ce qui pose deux problèmes: une dette supplémentaire énorme avec un décalage de remboursement de deux ans, un laps de temps qui doit permettre d'attendre pour commencer à rembourser avec les premières ventes espérées de lots, c'est-à-dire avant fin 2017 (un pari quoi!). Deuxième soucis, un taux d'occupation des logements (4,0) qui, entre parenthèses, ne colle absolument pas, la moyenne officielle est en effet de 2,2 personnes par logement dans les Landes, un taux qui était de plus de 3,0 il y a 20 ans et qui descendra sous les 2,0 dans les années à venir suivant une "évolution" lente mais régulière. Les hausses des rentrées fiscales attendues par l'arrivée de cette population "supplémentaire" risquent donc d'être décevantes! Enfin deux autres emprunts étaient également signés par le maire avant fin 2015: 265.000€ pour les travaux du Château d'eau et 215.000€ pour les travaux d'assainissement, les taux de ces deux emprunts étant négociés à 2,00%. La Ville dépensait en 2014 énormément en frais et services extérieurs. Baisser les dépenses semble difficile pour cette équipe qui a préféré notamment augmenter les subventions et donc largement recourir aux hausses d'impôts (relire article du 2 avril) - certainement insuffisantes - en faisant une croix au passage sur le désendettement, en ayant au contraire largement plus souscrit que remboursés d'emprunts en 2015! Le budget 2016 s'annonce donc encore très compliqué!  - OM